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10 octobre 2021

Comment le changement climatique affectera-t-il le secteur financier?

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  1. Quels risques financiers découlent de l’impact négatif anticipé du changement climatique sur l’économie ?

Selon les projections actuelles, les répercussions sociales, environnementales et économiques globales du changement climatique pourraient atteindre des niveaux catastrophiques et les pertes économiques mondiales pourraient atteindre des dommages permanents surpassant la gravité d’une crise financière. C’est ainsi que d’un point de vue économique, les pertes liées au réchauffement climatiques subies par le Maroc s’élèveraient à près de M MAD 800, selon la Banque Mondiale.

En fait, les risques liés au climat sont de nature systémiques et ont le potentiel de déstabiliser le fonctionnement normal du système et d'entraîner des conséquences négatives graves pour l'économie mondiale ou plus spécifiquement pour l'économie marocaine.

A ce titre,  deux catégories de risques liés au climat sont à distinguer, à savoir:

  • Les risques physiques liés à des événements météorologiques graves plus fréquents et à des changements environnementaux durables comme l'augmentation de la fréquence et de la gravité des inondations, des sécheresses, des incendies et des ouragans, ainsi que l'élévation progressive du niveau de la mer. Des catastrophes de ce genre peuvent entraîner des pertes déstabilisantes pour les compagnies d'assurance, les Banques et d'autres intermédiaires financiers exposés directement ou indirectement aux différents secteurs et actifs touchés ;
  • Les risques de transition posés par les changements politiques et technologiques nécessaires pour parvenir à une économie plus verte. Dans ce sillage, la décarbonisation de l'économie, pourraient faire perdre de la valeur aux actifs sensibles au carbone liés aux services publics, à l'énergie, aux transports, à l'industrie et à d'autres secteurs.

Toutefois, il demeure très complexe de modéliser le risque climatique tant ces derniers sont difficiles à appréhender et à mesurer.

 

  1. L’engagement climat : un impératif collectif pour l’ensemble du secteur financier

A l’échelle locale et bien que les régulateurs financiers soient sensibles aux risques, la réglementation prudentielle bancaire au Maroc n’intègre pas les enjeux climatiques. Néanmoins, plusieurs initiatives ont été lancées par le secteur financier et par BANK AL MAGHRIB notamment en collaboration avec le GPBM pour la mise en place d’une commission chargée du suivi des engagements pris lors de la COP22, tenue à Marrakech en 2016.

Aujourd’hui bien sensibilisées, les Banques marocaines intègrent progressivement les impératifs des enjeux climatiques et commencent à se plier aux exigences de la décarbonisation notamment via l’émission de Green Bonds pour financer des projets exclusivement éco responsables.

Début 2021, les émissions vertes représentaient près de MAD 5 Md sur le marché obligataire, dont 60% réalisées par le secteur bancaire au moment où le régulateur du secteur des Assurances, l’ACAPS, a signé une convention avec certains organismes pour la promotion des investissements dans le secteur de l’environnement et du développement durable. Cette convention s’ajoute ainsi à l’instauration de la loi instituant le régime de couverture des conséquences d’événements catastrophique et à la mise en place d’un Fonds de Lutte contre les effets des catastrophes naturelles en 2019. De son côté, l’AMMC a imposé la publication d’un rapport ESG par les entreprises faisant appel public à l’épargne pour plus de transparence notamment en matière écologique envers les investisseurs nationaux et étrangers.

 

  1. Un portefeuille « vert » pour l’investisseur ?

Bien que le financement durable semble être plus présent dans les stratégies des intervenants sur le marché financier, les alternatives d’investissements dans ce secteur restent limitées au Maroc. Les investissements restent, en effet, restreints aux Green Bonds, comme précédemment cités.

L'intérêt croissant pour les investissements éco responsables devrait se poursuivre dans les années à venir et s'explique par plusieurs facteurs dont le phénomène de consommation éthique, qui tend à se répandre davantage auprès des consommateurs. Ces derniers seraient ainsi prêts à payer une prime afin de s’assurer que les produits consommés sont conformes à leurs valeurs personnelles.

Cette orientation est d’autant plus déterminante que les entreprises cherchent à éviter d’altérer leur image par des tragédies ou scandales. Celles-ci avaient, dans le passé proche, mis en exergue les failles au niveau de la gouvernance et de la responsabilité de certaines entreprises (l’effondrement du RANA PLAZA au Bangladesh, l’explosion de la plateforme pétrolière BP dans le golfe du Mexique ou encore la fraude aux tests des moteurs diesel par VOLKSWAGEN). Ces facteurs devraient ainsi pousser les investisseurs sur le marché à repenser la configuration de leur portefeuille et leur stratégie d’investissement pour un financement plus vert et plus durable.

 

  1. L’investissement durable, quid de BANK OF AFRICA ?

Dans une volonté de se conformer aux nouvelles exigences en matière de financement durable et d’éco-responsabilité, BANK OF AFRICA a été novatrice en la matière et a inscrit son engagement fort dans plusieurs projets ESG au cœur de ses axes stratégiques. Parmi eux, le lancement d’une fondation BMCE BANK pour l’Education et l’Environnement visant à promouvoir l’éducation dans les régions rurales et défavorisées (10 000 enfants scolarisés chaque année) et à agir pour la préservation de l’environnement. De même, elle a été pionnière dans l’émission de Green Bonds en 2016 pour un montant de M MAD 500.

Depuis 2018, le Groupe a également formalisé une charte de Responsabilité Sociétale en phase avec les plus hauts standards internationaux reposant sur 6 engagements. Au volet de la Gouvernance, cela s’est traduit par la création d’un Comité Environnemental, Social et de Soutenabilité.

En couronnement de ses actions, BOA a obtenu le sustainability rating par MOODY’S VIGEO EIRIS tandis qu’elle se positionne comme première au Maroc et dans le top 2% des entreprises notées dans le monde.

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